Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a procédé ce 20 juin à un remaniement majeur de son conseil des ministres, un an seulement après l’élection triomphale de son gouvernement conservateur.
La moitié des ministres changent de responsabilités et sept députés accèdent au Cabinet de 28 membres.
Frustration
Selon nombre d’observateurs, cela traduit la frustration de Doug Ford et de son entourage immédiat face à la chute de popularité marquée de son Parti progressiste-conservateur selon les sondages. Un barrage de critiques accueille presque chacune de ses initiatives.
15 000 Franco-Ontariens, par exemple, sont descendus dans les rues en décembre pour réclamer le retour d’un commissariat indépendant aux services en français et le financement de l’Université de l’Ontario français. Ces reculs et d’autres promesses brisées ont même entraîné le départ du caucus conservateur de la députée de l’Est ontarien Amanda Simard.
«Au lieu de changer de direction, Ford jette son équipe sous l’autobus pour les décisions qu’il a prises», a commenté la chef néo-démocrate Andrea Horwath. «Ford a décidé que des enseignants allaient être congédiés. Ford a coupé l’aide à l’autisme. Ford a coupé l’aide financière aux étudiants, l’aide juridique, la santé mentale…»