Depuis le 3 avril et jusqu’au 8 septembre prochain, le Centre culturel canadien à Paris accueille l’exposition de l’artiste ontarienne Dianne Bos, intitulée The Sleeping Green, un no man’s land cent ans après. Durant près de trois ans, cette photographe originaire de Hamilton a parcouru des champs de bataille de la Première Guerre mondiale, entre le Nord de la France et la Belgique. Elle a posé son objectif sur des paysages aux blessures profondes, peu à peu pansées par l’oubli du temps.
Un témoignage essentiel
«Au travers de cette exposition, je souhaite rendre la vie à des fantômes. Je souhaite regarder tout un paysage où des milliers de gens sont morts, mais où tout repousse, tout renaît», déclare Dianne Bos, lors d’un entretien pour L’Express. En effet, son œuvre forme avant tout un témoignage historique capital.
«La Première Guerre mondiale a changé l’histoire du Canada. Le pays est arrivé sur l’échiquier mondial, à ce moment-là», insiste Joséphine Mills, commissaire de l’exposition.
En outre, les œuvres de Dianne Bos nous interrogent sur le devoir de mémoire. Les photographies aux teintes obscures et vives, aux accents tristes et féeriques, symbolisent cet équilibre fragile entre la paix et la guerre, entre l’harmonie et le chaos.