Pierre Raphaël Pelletier est connu pour sa pensée délinquante, pour une revendication de la culture de l’injure.
Il a remporté le Prix Trillium en 2008 pour son recueil de poésie L’œil de la lumière et le Prix Christine-Dumitriu-Van-Saanen en 1999 pour son roman Il faut crier l’injure. Pelletier publie maintenant un essai poétique intitulé La beauté exulte d’être si rebelle.
J’ai connu Pierre Pelletier dans les années 1960 à l’Université d’Ottawa. Nous avons tous les deux étudié à la Faculté de philosophie. C’est depuis ce temps que Pierre se questionne sur l’art et la beauté. D’abord à travers la lecture des philosophes, puis comme créateur (il est artiste visuel, poète, romancier, essayiste).
C’est chose bien connue. Pierre Raphaël Pelletier aime surprendre et dérouter ses lecteurs et lectrices. Pour lui, l’anarchie est harmonieuse et le voir créateur sollicite «l’œil du toucher, les lèvres de l’odorat, l’ouïe de la parole et l’oreille d’un nouveau souffle».
Création artistique rime avec changements et bouleversements. De toute évidence, créer demeure un acte militant. Pas étonnant alors que «la création artistique s’accompagne d’une forme de pensée qui va de pair avec la liberté.»