Deux motions contre l’islamophobie – toutes deux déposées en décembre, mais actualisées par l’attentat meurtrier contre la mosquée de Québec le 29 janvier – font leur chemin, l’une à Ottawa, médiatisée et controversée pendant encore un bon moment, et l’autre à Toronto, qui est passée comme une lettre à la poste la semaine dernière.
Les élus libéraux fédéraux ont fait bloc derrière leur députée de Mississauga—Erin Mills, Iqra Khalid, et sa motion privée (M-103) appelant non seulement à «condamner l’islamophobie et toutes les formes de racisme et de discrimination religieuse», mais aussi à «endiguer le climat de haine et de peur qui s’installe dans la population».
Elle commande aussi une étude sur ces enjeux au Comité permanent du patrimoine canadien.
La plupart des élus néo-démocrates vont suivre, tandis que le caucus conservateur a proposé un texte alternatif de portée plus générale – que les Libéraux ont rejeté.
Liberté d’expression
Plusieurs des quatorze candidats à la direction du Parti conservateur du Canada, dont Maxime Bernier, Pierre Lemieux et Andrew Scheer, ont signalé leur opposition à M-103, dont le langage, selon eux, menace ou risque de menacer la liberté d’expression des Canadiens.