Les accents, qu’ils soient aigus, graves ou circonflexes, sont fréquents en français. Ils apparaissent dans de nombreux mots, s’emploient dans la conjugaison et, il faut bien l’admettre, provoquent parfois quelques hésitations. Mais il y a un signe diacritique qui est moins fréquent et qui pose autant de problèmes: le tréma.
D’entrée de jeu, rassurons ceux et celles qui se demandent ce qu’est un signe diacritique. L’adjectif «diacritique» signifie «qui sert à distinguer, à caractériser».
L’emploi est surtout concentré en linguistique, où il qualifie certains signes graphiques que l’on pose sur une lettre pour en modifier la valeur ou pour empêcher la confusion entre homographes. L’accent grave, l’accent aigu, l’accent circonflexe, le tréma, la cédille et le tilde sont parmi les signes diacritiques les plus courants. L’adjectif a été substantivé et on peut employer «diacritique» comme nom masculin.
Prononcer ou taire
En français, le tréma modifie certaines lettres pour deux raisons: il peut soit forcer la prononciation d’une voyelle normalement muette, comme dans maïs, soit rendre une voyelle muette, comme dans exiguë. Dans ce cas, on parle aussi d’un «signe d’effacement».
Autrement dit, on indique au lecteur de ne pas prononcer les lettres «gue» comme le son «gue», mais bien d’effacer le e pour rendre le u bien prononcé.