C’est lundi midi, sur le campus de l’Université de Toronto, que la ministre de la Culture, Caroline Di Cocco, a remis les 20e Prix littéraires Trillium qui rendent hommage à l’excellence des écrivaines et écrivains de la province, tout en favorisant la sensibilisation du public à la qualité et à la diversité de la littérature en Ontario. Son discours était malheureusement unilingue anglais.
Tour d’abord, Daniel Castillo Durante, d’Ottawa, a remporté le Prix Trillium pour son roman intitulé La passion des nomades (XYZ Éditeur). Cet ouvrage fait preuve d’une écriture à la fois dense et intense. Il se veut ni plus ni moins l’éloge du regard posé par celui qui vient d’ailleurs, par le nomade. Le protagoniste incarne l’être qui scrute le présent, écartelé entre deux points de fuite qui s’enfoncent dans des directions s’éloignant l’une de l’autre.
L’autre lauréat, Paul Savoie, s’est également mérité ce Prix Trillium un peu spécial pour son recueil intitulé Crac (Éditions David). Cet ouvrage de l’écrivain torontois est l’expression d’un désarroi devant ce qui, pour toutes sortes de raisons, se trouve menacé ou en voie de disparaître.
C’est une façon de dire non à ce qui menace de nous réduire, de nous forcer à plier l’échine, à fausser compagnie.
À l’occasion de ce 20e anniversaire, la ministre de la Culture a remis pour la première fois le Prix du livre d’enfant Trillium. Ce prix alternera désormais avec le Prix de poésie Trillium.