Detroit. Dépaysement (presque) total. Je déambule dans le downtown de cette métropole du Midwest, en écoutant les nouvelles nationales de la radio de Radio-Canada diffusées à Windsor. Detroit est la seule grande ville américaine où on peut aller directement du Canada.
Detroit est demeuré dans une sorte de formol social depuis des décennies. Mais tout cela change avec la revitalisation de la cité. C’est le bon moment de venir ici.
Destination culturelle
Le centre-ville est décimé, mais son institution culturelle majeure, le Detroit Arts Institute, demeure brillante et puissante. Pour nous, latins que nous sommes, ce DIA abrite l’œuvre polémique de Diego Rivera Detroit Industry, une fresque sociale qui nous touche particulièrement.
Detroit, une destination culturelle, comme New York et Chicago? Pareille prémisse avait du sens avant la Seconde Guerre mondiale. Elle pourrait fort bien reprendre du service, car Detroit ne cesse d’émerger, de se réinventer, de devenir plus sûre, plus originale, plus accessible.
La fameuse renaissance de Downtown Detroit est presque complétée. Il faut encore être un peu aventurier pour y aller comme touriste, mais il faut surtout avoir du flair et du goût.