Trois momies du Musée Redpath de l’Université McGill révèlent cet hiver leurs visages.
Loin de paraître comme de longs visages décharnés et sombres, ces reconstitutions faciales réalisées par l’artiste judiciaire de Montréal, Victoria Lywood, semblent devant nos yeux presque vivantes avec leur teint rosé.
Bien qu’elle soit plus habituée à travailler avec des ossements récents pour reconstituer des victimes des scènes de crime ou identifier des ossements inconnus, Victoria Lywood n’en est pas à ses premières momies: «Une partie passionnante de mon travail est de collaborer avec un anthropologue pour redonner un visage à de vieux ossements».
Et avec un coup de pouce de l’imagerie 3D, le résultat s’avère très réussi.
Pour y parvenir, il a fallu que les anthropologues de l’Université Western, Andrew Wade et Andrew Nelson, fassent pénétrer les trois momies dans un scanneur de l’Institut Neurologique de Montréal.
À l’intérieur, il n’a fallu que 90 secondes pour mettre en lumière l’invisible. Près de 6000 clichés reconstituent ce qu’il reste de ces squelettes à partir desquels des recherches seront menées.