Le portrait des premiers habitants des Amériques se précise… et se complexifie.
De l’ADN extrait de dents ou d’os de 119 individus ayant vécu en Californie et dans le Nord du Mexique — les plus récents, il y a 200 ans, les plus vieux, il y a 7000 ans — révèle des migrations qui pourraient à leur tour expliquer la diversification des «langues indigènes», telle qu’elle serait observée, beaucoup plus tard, par les Européens.
La piste du maïs
Jusqu’ici, la théorie la plus répandue quant aux migrations dans cette partie du continent était qu’elles avaient suivi l’expansion de la culture du maïs, il y a environ 4300 ans. Les premiers fermiers auraient ainsi progressivement remplacé les chasseurs-cueilleurs déjà présents.
C’est ce qui aurait conduit à la domination des langues dites uto-aztèques, répandues aujourd’hui dans une partie de l’Ouest des États-Unis, au Mexique et dans une partie de l’Amérique centrale.
Chasseurs-cueilleurs
Or, ce que ces génomes révèlent, c’est que l’expansion de ces langues aurait pu avoir lieu un bon millier d’années plus tôt.