Des histoires «sextraordinaires»

Marc Giraud et Gilles Macagno, Le Sex-appeal du crocodile et autres histoires bestiales, Paris, Éditions Delachaux & Niestlé, 2016, 128 pages, 19,95 $.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 01/11/2016 par Paul-François Sylvestre

Les Français Marc Giraud et Gilles Macagno décrivent et illustrent les amours bestiales dans un truculent album intitulé Le Sex-appeal du crocodile. Il est tour à tour question de la bête aux quatre quéquettes, des clubs de rencontre des perroquets, des infidélités des mésanges, du clitoris géant de l’hyène… et plein d’autres histoires sextraordinaires.

La première question qu’on pose quand il s’agit de sexe et de mâle est souvent «qui a le plus gros kiki?» Le chimpanzé n’a qu’une «micro-banane de 2 centimètres», le gorille s’en sort mieux avec 5 centimètres les grands jours, le pénis du cheval mesure 60 centimètres et celui de l’éléphant… 1,50 mètre!

Papa n’a pas toujours raison dans le règne bestial. Chez des familles de pucerons et de lézards il y a autoreproduction sans fertilisation par un mâle; cela s’appelle «parthénogenèse». On l’a aussi observée chez des femelles captives, sans partenaire, de requin marteau.

De nombreux insectes, comme les abeilles, ne copulent qu’une fois dans leur vie et meurent ensuite. Mission accomplie! La gestation et l’éducation conduisent l’éléphante à quatre ou cinq ans d’abstinence; «les mâle peuvent se mettent la trompe derrière l’oreille».

Les animaux ne sont pas toujours regardants. Certains sautent sur tout ce qui bouge; c’est le cas du crapaud. Le mâle de la tortue grecque s’excite parfois devant un ballon dégonflé et le chien se contente d’un oreiller.

Publicité

Côté cadeau nuptial, les goujats offrent un bel emballage vide à la femelle; pendant qu’elle ouvre son joli paquet, ils ont le temps de mener leur petite affaire et de filer.

Les pycnogonides sont tout en pattes et ressemblent aux crabes, sauf que certains de leurs organes sexuels peuvent se retrouver sur leur huit membres, Ils en ont donc plein les bras.

Gros harem, gros pacha. L’irascible éléphant de mer surveille 300 femelles. Il pèse de 3 à 5 tonnes, ses délicates chéries seulement 350 à 800 kilogrammes.

L’éditeur a bien raison de dire que les animaux se font des cadeaux de noces, lancent des clins d’œil, chantent et dansent pour draguer, se prostituent, boivent pour oublier, jouissent, simulent, divorcent… Bref, ils font tout comme nous, mais pas quand il s’agit de sexe, leurs possibilités dépassent de loin les plus débridées des humains.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur