Le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques a récemment lancé une nouvelle collection de livrets. Intitulée «Des gens d’exception», cette collection présente des figures marquantes de l’Ontario français (toutes encore vivantes). Les trois premiers livrets décrivent le parcours personnel et professionnel de Maurice Lapointe, Gisèle Lalonde et Mariette Carrier-Fraser.
Comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage que signe le regretté Michel Gratton, Maurice Lapointe est «un enfant de la Basse-Ville d’Ottawa au cœur de l’éducation franco-ontarienne». Frère des écoles chrétiennes, il a toujours été un pédagogue dans l’âme, constamment à la recherche de pratiques qui peuvent aider tout enseignant à «amener l’élève à avoir la tête “bien faite” plutôt que “bien pleine”, selon la formule de Montaigne».
En février 1967 se tient un congrès extraordinaire sur la question des écoles secondaires de langue française. Selon Maurice Lapointe, il s’est dégagé un consensus qui ne s’est jamais reproduit depuis en éducation franco-ontarienne. Trois scénarios ont été adoptés, le troisième étant le plus acceptable aux yeux du gouvernement, soit celui des écoles secondaires publiques de langue française.
La fin des années 1960 marque un changement de paradigme. Au dire de Maurice Lapointe, la constitution protège les droits à une éducation catholique, mais on se rend compte qu’il faut aussi protéger les droits linguistiques.
L’ouvrage démontre clairement que le frère Maurice Lapointe est un «Franco-Ontarien serein qui sait d’où il vient et où il veut aller».