Les expériences des immigrantes doivent être racontées, dont leurs histoires de violence. C’est l’ambition des créateurs et diffuseurs du roman illustré Récits d’immigrantes résilientes, lancé jeudi soir au Women’s College Hospital à l’initiative du Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones (MOFIF) et du Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI).
«Ce roman est un projet fabuleux. Il s’inscrit pleinement dans la ligne politique du gouvernement, qui a décidé de créer un ministère autonome de la Condition féminine», a commenté la députée d’Ottawa-Vanier, Nathalie des Rosiers, qui travaille depuis plusieurs années en droit des femmes.
Pour Marie-France Lalonde, la ministre des Affaires francophones, un trop grand nombre de femmes seront victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. Ce roman illustré veut leur faire connaître des ressources disponibles et éveiller les consciences.
La soirée bilingue a aussi été marquée par les puissantes prestations de la poétesse Shadiya Aidi et des chanteuses Célia Larocque et Soa.
Entre fiction et thérapie
La résilience désigne l’aptitude d’un corps à résister à un choc. Les violences sexuelles décrites dans ce roman provoquent un choc émotionnel et psychologique auxquelles des millions de femmes doivent survivre. Ce roman illustré raconte comment, grâce aux soutiens, les femmes victimes tentent de se reconstruire, dans l’ombre de cet événement.