Le Britannique Tony Parsons quitte l’école à 16 ans, décroche des jobines, devient journaliste spécialisé dans le rock, traîne avec les Sex Pistols, enchaîne femmes et drogues, mais garde toujours sa passion pour la littérature. Son roman Man and Boy (1999) connaît un vif succès, est traduit en 39 langues et remporte le British Book Award, À 41 ans, Tony Parsons publie The Murder Bag que j’ai lu en version française: Des garçons bien élevés.
Plus de 200 000 exemplaires de ce premier roman policier ont été vendus. La critique qualifie Tony Parsons de nouveau phénomène du polar anglais. The Times parle d’«un récit trépidant et d’une intrigue puissante». The Telegraph note que l’auteur a écrit «un page-turner captivant qui réussit à respecter toutes les conventions du genre sans jamais devenir un cliché lui-même». Le très connu thrilleriste Lee Child n’hésite pas à dire que «ce roman humain et authentique est spectaculaire».
Et moi, qu’est-ce que j’en pense? Je l’ai certainement trouvé accrocheur puisque j’ai commencé à le lire un vendredi après-midi et que j’ai tourné la dernière page le lendemain soir. J’ai même lu quelques chapitres à 2 ou 3 heures du matin. Le style est direct, comme un uppercut, et le traducteur sait bien rendre l’atmosphère de vengeance terrifiante qui caractérise ce roman.
Voilà, le nœud de l’intrigue est dévoilé: vengeance. Nous sommes à Londres, en 2008, et un jeune banquier est trouvé égorgé dans son bureau. Vingt-quatre heures plus tard, un junkie subit le même sort dans une ruelle. Extrêmement méthodique, chaque exécution est signée p o r c en lettres de sang et on ne trouve pas la moindre empreinte digitale. Notez bien.
L’enquête est pilotée par Max Wolfe, père célibataire, amoureux des chiens et des expressos, boxeur à ses heures, grand défenseur des opprimés. Il découvre que les deux hommes assassinés sont diplômés de la prestigieuse école de Potter’s Field, une institution fondée par Henry VIII pour fils issus de familles riches et privilégiées. Il découvre surtout une photo de 1988, où deux des sept garçons sont maintenant égorgés. La presse n’hésite pas à parler d’un meurtrier en série quand une troisième tentative d’égorgement survient.