Je repoussais le jour depuis plus d’un an, espérant que l’idée lui passerait. Puis ma fille est revenue à la charge durant le temps des fêtes et, quelques jours avant la rentrée scolaire, elle se faisait couper deux pieds de beaux cheveux épais.
La coiffeuse a fait deux grosses tresses attachées de part et d’autre par des élastiques en complimentant ma fille sur sa chevelure luxuriante. Puis, au premier coup de ciseaux pour sacrifier une natte, j’ai assisté à la naissance sur le visage de ma grande du plus radieux sourire auquel une mère d’adolescente puisse avoir droit. Celui d’une jeune fille qui prend possession de sa vie et qui assume ses choix.
Des cheveux d’ange
Quand elle a entendu parler de ces organismes qui font des perruques de cheveux humains pour les enfants souffrant de cancer (ou autre maladie occasionnant la perte de cheveux), ma fille (qui en avait marre de sa crinière qui faisait toujours de gros noeuds dans son cou) a décidé de les laisser pousser encore un peu afin qu’ils atteignent une belle longueur.
Elle a opté pour Angel Hair for Kids, géré par l’organisme A Child’s Voice Foundation ayant un bureau à Mississauga. Depuis 2004, ils ont fourni des perruques à plus de 500 enfants dans le besoin (il en coûte de 800$ à 1000$ pour confectionner une perruque adaptée à la tête d’un enfant).
Sur leur site acfv.ca, on trouve la marche à suivre spécifiant entre autres que la longueur minimale est de 12 pouces (avant la tresse), que les cheveux ne doivent pas avoir été traités chimiquement, qu’ils doivent être tressés et attachés avant la coupe, et qu’ils ne peuvent avoir été ramassés à même le plancher du salon de coiffure.