Des chefs d’œuvre de l’art belge du 20e siècle

Grâce à une exposition en France et à son catalogue

Couverture du catalogue du Musée de Lodève: portrait de sa femme par Georges De Geetere, sans date, aussi en p. 69.
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Publié 16/02/2020 par Gabriel Racle

Grâce au Musée de Lodève, près de Montpellier en France, nous avons la possibilité de découvrir l’art des peintres de la Belgique à travers une sélection de chefs-d’œuvre des collections du Musée d’Ixelles (Bruxelles).

L’exposition qui prend fin ce 23 février, tout comme le catalogue, «offre un éclairage sur les principaux courants développés en Belgique de la fin de siècle au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et illustre la densité, la richesse et la singularité de cette épopée artistique.»

«Oscillant entre des influences internationales et des caractéristiques spécifiquement locales, entre un profond attachement à l’égard du réel et une propension féconde à l’imaginaire, l’art belge se révèle telle une ode à la modernité, la liberté et au non-conformisme.»

Femme épinglant son chapeau par George Morret, 1901, p. 68.

Classification originale

Une particularité originale de cette exposition et de son catalogue, c’est la classification adoptée pour les auteurs exposés, qui ne sont pas présentés par ordre alphabétique ou chronologique, mais par catégorie ou genre pictural.

Les 90 œuvres exposées sont présentées dans 10 sections: paysagisme et pré-impressionnisme, impressionnisme, symbolisme, art social, fauvisme, expressionnisme, surréalisme, abstraction de la Jeune Peinture à CoBrA, abstraction construite et lyrique.

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Portrait de femme par Willem Paerels, 1912, p. 103.

CoBrA

Précisons que le signe CoBrA, l’un des courants de l’art belge, fondé en 1948 par Christian Dotremont et un groupe d’artistes «en réaction contre le réalisme socialiste et l’hégémonie de l’école de Paris» (Wikipédia), est formé des premières lettres de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam.

«La fenêtre sur les avant-gardes de l’art», qui caractérise le Musée d’Ixelles, se retrouve ainsi au musée de Lodève et dans le catalogue publié pour marquer cet événement. Une occasion exceptionnelle à saisir.

James Ensor, René Magritte, Paul Delvaux, Pierre Alechinsky sont des artistes belges parmi les plus connus, qui illustrent la richesse, la variété de l’art belge, «depuis la création du pays en 1830 jusqu’à l’aventure CoBrA au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.»

Le grand intérieur par Jos Albert, 1914, p. 107.

Catalogue

Mais on découvre aussi dans les très nombreuses reproductions de tableaux du catalogue des artistes inconnus jusqu’ici. C’est le plaisir de la découverte.

Le catalogue est un ouvrage relié de 191 pages, de 29×2,1 x 24,7 cm. Il comte une centaine de opales reproduisant des tableaux exposés au Musée de Lodève, en pleine page ou en doubles pages, et toujours en couleur.

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À la fin du livre, 19 pages comportent une courte notice explicative concernant chaque œuvre reproduite. On a donc sous la main tut celui est nécessaire pour apprécier l’exposition du musée cde Lodève, même si l’on n’a pas l’occasion de se rendre sur place.

Portrait de sa femme par Georges De Geetere, sans date, p. 69.

Identité artistique belge

Selon le Musée de Lodève, «les développements de l’art de la première moitié du 19e siècle constituent les fondations de l’histoire de l’art belge. En effet, ils contribuent non seulement à la construction du pays, mais aussi à l’établissement d’une identité artistique propre qui se consolidera tout au long de la seconde moitié du siècle et même encore durant le siècle suivant.»

«Parallèlement, le jeune pays se dote des structures utiles à l’organisation de la vie artistique. Sur le modèle français, un salon officiel des Beaux-Arts est organisé par roulement à Gand, Anvers et Bruxelles, les Académies des Beaux-Arts se développent dans de nombreuses communes du pays, des musées sont créés et des associations artistiques dynamisant la vie culturelle émergent.»

«On peut considérer qu’un art belge existe dès les premières heures du pays, même si l’influence des grandes nations voisines, notamment la France, restera un point d’appui important durant tout le siècle.»

Éloge de la dialectique par René Magritte, 1937, p. 123.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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