Des bioplastiques pour les imprimantes 3D

Jeremy Hedges et la gamme de ses produits et services Inksmith.
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Publié 22/11/2016 par Kelly Daynard

La notoriété d’une entreprise d’impression 3D de Kitchener s’étend rapidement en raison de son travail de pointe visant à intégrer à sa technologie les bioplastiques (biodégradables, non polluants).

Diplômé depuis un an de l’Université Wilfrid Laurier de Waterloo, Jeremy Hedges a créé Inksmith, qui vend des imprimantes 3D, le matériel plastique en bobines de filament, ainsi que des services d’impression et de conception.

En avril dernier, cette entreprise a été l’une des cinq équipes choisies dans le cadre du programme Google for Entrepreneurs donnant accès à du mentorat offert par des experts en génie, en marketing et en relations publiques.

Durant ses études en développement international, il s’intéressait déjà aux entreprises qui font figure de chefs de file en matière d’innovation environnementale. Le succès immédiat d’Inksmith témoigne du potentiel considérable qu’offre ce secteur.

«Nous avons connu un départ en lion», raconte Jeremy Hedges. Au cours de son premier mois d’activité, l’entreprise a vendu toutes ses imprimantes et presque tous ses matériaux d’impression. Il cherche actuellement à embaucher de nouveaux employés pour répondre à la demande croissante.

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Matériaux agricoles

Son objectif est d’amener son entreprise à utiliser exclusivement des matériaux d’origine agricole, et il compte sur les bioplastiques pour concrétiser cette vision.

Jusqu’ici, InkSmith a essayé des résines d’origine végétale, et la compagnie utilise maintenant du polylactide polymère (PLA), un plastique biodégradable à base de maïs ou de soja, dans le cadre de ses contrats de prototypage.

Le biofilament est un substitut écologique aux plastiques ordinaires à base de pétrole, qui sont décriés pour leurs répercussions négatives sur l’environnement.

Toutefois, l’utilisation de produits biodégradables comporte sa part de difficultés. Par exemple, l’essai d’une nouvelle sorte de résine a donné des couches d’impression défectueuses. Il a donc fallu mener des recherches plus poussées dans l’espoir de trouver un mélange qui se prêterait aux applications à grand volume.

L’entreprise a aussi essayé des plastiques recyclés, mais Jeremy Hedges s’est rendu compte que les matériaux recyclés ne conservent pas leurs caractéristiques lorsqu’ils se dégradent, ce qui les rend inutilisables pour la fabrication de filament pour ses imprimantes.

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Plantation d’arbres

L’entrepreneur croit que tous les aspects de son entreprise doivent être respectueux de l’environnement. C’est pourquoi il a établi un partenariat avec Trees for the Future, un programme de plantation d’arbres en Afrique subsaharienne.

Par cette initiative, il s’engage à planter cinq arbres pour chaque bobine de filament d’un kilogramme de bobine de filament qu’il vend. Comme il vend entre 500 et 750 bobines chaque mois, Inksmith pourrait faire planter presque 200 000 arbres par année.

«Les entreprises peuvent redonner à la communauté et elles devraient le faire», répond simplement Jeremy Hedges lorsqu’on lui demande quelle est sa philosophie d’entreprise.

Auteur

  • Kelly Daynard

    Journaliste à l'agence AgInnovation Ontario, basée à Guelph: nouvelles et reportages sur l’innovation agricole et le développement du milieu rural.

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