La galerie 1313 (un ancien centre de détention de la police, rue Queen à l’ouest de Dufferin) présente dans l’une de ses trois salles une exposition de 17 nouvelles oeuvres numériques de Gilles Morin, un artiste et graphiste né à Montréal mais installé à Toronto depuis une quarantaine d’années.
Accrochée pendant moins de deux semaines, jusqu’au dimanche 23 octobre, «l’expo s’intitule Mystification parce que c’est un peu comment je me sentais en choisissant les pièces à exposer», indique Gilles Morin en entrevue à L’Express. «La combinaison de forces et de symboles qu’on y trouve n’est pas logique non plus.»
Le peintre de 73 ans, dont la longue carrière a surtout été consacrée aux huiles, acryliques et médias mixtes, travaille le numérique «depuis quatre ou cinq ans» avec divers logiciels nécessitant tout de même encore une dextérité au maniement du pinceau ou du crayon relié à l’ordi.
Le nouveau médium permet notamment d’imprimer plusieurs exemplaires d’une même oeuvre dans des formats différents, «mais, pour des raisons commerciales, je ne fais jamais plus de 20 copies d’une image», précise-t-il. Ses oeuvres se vendent entre 450 $ et 1800 $. Plusieurs collectionneurs privés et institutions en possèdent.
Comme on s’en rendra compte en visitant la galerie 1313, il privilégie des thèmes religieux et féminins, souvent inspirés de visites d’églises ou de musées, ou encore de l’actualité comme l’enlèvement de jeunes filles par la milice islamiste Boko Haram au Nigeria.