Tout le monde dit que Patrick Brown n’avait pas d’autres choix que de démissionner, dans la nuit de mercredi à jeudi, comme chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, à la suite d’allégations d’inconduite sexuelle commises, l’une il y a 10 ans, l’autre il y a 5 ans, rapportées quelques heures plus tôt par CTV qui n’a pas identifié les deux femmes impliquées.
Ses principaux adjoints et conseillers l’ont lâché quand, initialement, il a rejeté leur avis qu’il devait démissionner, et nié catégoriquement les histoires racontées par les deux femmes de 18-19 ans à l’époque (Patrick Brown en avait 30 et 35), l’une rencontrée dans un bar, l’autre qui travaillait et qui a continué de travailler à son bureau de comté quand il était député fédéral.
Les élus les plus en vue de l’opposition officielle à Queen’s Park estimaient aussi qu’il n’avait pas d’autres options, à moins de cinq mois des élections générales, alors que son programme électoral est déjà publié, son équipe en place, sa stratégie décidée.
Le journaliste Glen McGregor précise que ce ne sont pas les deux femmes qui l’ont approché, mais bien lui qui a dû les chercher et les persuader de lui raconter leurs mésaventures avec Patrick Brown, en plus bien sûr d’en vérifier les détails.
On comprend cette réticence des victimes au récit des détails en question: dans le premier cas, une fellation demandée brusquement et acceptée en état d’ébriété; dans le deuxième cas, une demande trop pressante de relations, finalement refusée, l’alcool étant encore en jeu. Maladroit, grossier, répréhensible? Oui. Criminel? Non… Probablement pas… Ça se discute.