«Je m’interroge sur ce que l’on devient suite au décès de personnes proches, avec lesquelles on s’entendait ou pas.»
Telle serait la démarche du dramaturge Claude Guilmain, dont le récit poétique Comment on dit ça «T’es mort» en anglais? a été adapté pour la scène par son épouse Louise Naubert, et sera joué du 5 au 14 mars dans le quartier de la Distillerie.
Cette création du Théâtre La Tangente (le duo Guilmain-Naubert) met en vedette le comédien et danseur montréalais Bernard Meney, seul en scène.
Le rideau s’ouvre sur une salle de classe où l’on rencontre le regard meurtri d’un homme en proie à des délires diurnes. Une souffrance l’habite, le suffoque. Il tente de surmonter la douleur de la perte d’un père et d’un frère.
Son introspection va plus loin en présentant le degré de dépendance insoupçonnée qu’une personne peut éprouver pour un être proche. «Mon personnage est en crise existentielle et tente de se découvrir», poursuit-il. Cette pièce serait un témoignage d’adieu de Claude Guilmain à son père et à son frère, décédés il y a quelques années. «L’écriture de ce texte était une façon pour moi de faire face à cette situation.» Une manière d’exorciser la douleur, en quelque sorte.