Déesse de la musique créole: Emeline Michel, marraine du festival Kompa Zouk

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Publié 21/06/2011 par Annik Chalifour

La «Reine de la chanson haïtienne», Emeline Michel, compositrice interprète originaire d’Haïti, était de passage dans la Ville Reine, vendredi 17 juin, pour lancer la 2e édition du Festival Kompa Zouk Ontario (FKZO) sur le thème de la créolité, à titre de marraine du festival d’été caribéen 2011.

«Nous avons voulu profiter de la présence à Toronto de cette grande artiste polyvalente, chanteuse et danseuse accomplie, auteure et productrice, pour faire le pré-lancement du festival», commentait Marie Jennyne Mayard, présidente du FKZO, vendredi soir. L’ouverture officielle du FKZO 2011, se tiendra mercredi 20 juillet, au Westin Harbour Castle.

On nous promet une programmation chaleureuse, truffée d’activités culturelles et artistiques à saveur créole pour tous les publics, du 20 juillet jusqu’au 7 août, au David Pecaut Square, 55 rue John.

L’événement de vendredi se déroulait au Toulà Lounge du Westin Harbour Castle, en compagnie des principaux partenaires et collaborateurs du festival, dont le RDÉE-Ontario et la Fondation Trillium.

Née à Gonaïves, Emeline Michel s’est initiée à la musique dès l’enfance en chantant du gospel dans l’église de son quartier. À douze ans, elle enregistrait déjà sa première chanson. À 18 ans, elle obtient le premier prix d’un concours lui permettant d’accomplir un an d’études musicales au Detroit Jazz Center où elle a côtoyé Aretha Franklin et Anita Baker. C’est à leur contact que la jeune femme décide, à l’époque, de faire carrière dans la chanson

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«Ce que j’aime le plus, c’est composer une chanson qui raconte une histoire sur une belle mélodie. Il y a toujours une personne quelque part qui s’y reconnaît, parce qu’elle a vécu cette histoire… Toute chanson a le pouvoir d’être universelle», selon l’artiste rencontrée par L’Express.

Emeline Michel, ayant premièrement émergé en tant que porte-flambeau de la musique créole, chante aussi en français et en anglais. Sa vie d’artiste se passe entre New York, Haïti et le Canada. Elle prépare un 10e album qui sortira au printemps 2012.

«Peu de femmes haïtiennes ont l’opportunité de faire une carrière d’artiste internationale. Je me sens privilégiée», dit la mezzo-soprano, ayant également donné des concerts en Afrique et en Europe.Ses spectacles intimistes sont plutôt dépouillés d’artifices: une femme d’atmosphère en compagnie de quelques musiciens, un guitariste, un violoniste, un percussionniste.

Rythmes traditionnels et contenus sociaux

Depuis la création de sa maison de production en 1999 visant à appuyer la relève artistique d’Haïti, le répertoire d’Emeline continue de s’élargir incluant ses chansons, fusions de rara et kompa haïtien avec le jazz, pop, bossa nova et la samba.

L’artiste excelle dans l’harmonisation des rythmes traditionnels aux contenus sociaux et politiques les plus inspirés. Emeline écrit beaucoup sur le racisme, les préjugés, la discrimination: «Des thèmes qui touchent les gens, partout, sans distinction», déclare-t-elle.

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Vendredi, la Diva était accompagnée du célèbre guitariste Toto Laraque, natif de Port-au-Prince, l’un des membres fondateurs du groupe Caribbean Sextet, ayant connu un énorme succès durant les années 1990. Depuis dix ans, le musicien participe continuellement à de nombreux festivals dans le monde entier.

Fenêtre sur la créolité

Suite au lancement officiel du FKZO, mercredi 20 juillet, le public pourra visiter les expositions d’arts créoles présentées à la galerie Céline-Allard du Centre francophone du 21 juillet au 7 août, et à la Rotunda, au David Pecaut Square, du 25 juillet au 1er août.

Le 28 juillet se tiendra en soirée un Symposium sur la culture créole, en partenariat avec la Toronto Reference Library, rue Yonge. Une Journée de film créole sera offerte le 29 juillet, en collaboration avec le Festival du Film Créole de Toronto à l’Office national du film, rue John.

FKZO et Unleashed Legacies proposeront, vendredi 29 juillet en soirée, le Kick Off Party du festival, incluant un DJ latin, créole et africain au Toulà Lounge de l’hôtel Westin Harbour Castle, 1 Harbour Square. En journée du 29, des ateliers de danse Kizomba, Mazouka, Zouk brésilien seront offerts par l’École Toronto Zouk.

Le 30 juillet, le char allégorique du FKZO défilera en collaboration avec la Scotia Bank Caribbean Festival. La méga fête du festival conçue pour toute la famille, se déroulera au David Pecaut Square, dimanche 31 juillet, incluant des ateliers pour enfants, danse Kizomba, gastronomie, arts et musique. En soirée, le After Party du festival sera présenté par SkapaseToronto à l’hôtel Gladstone, rue Queen Est.
www.festivalkompazouktoronto.com

Auteur

  • Annik Chalifour

    Chroniqueuse et journaliste à l-express.ca depuis 2008. Plusieurs reportages réalisés en Haïti sur le tourisme solidaire en appui à l’économie locale durable. Plus de 20 ans d'œuvre humanitaire. Formation de juriste.

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