Déchets: l’Ontario vise une économie «circulaire»

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Publié 01/03/2017 par l-express.ca

En fouillant dans la vingtaine de millions de tonnes de déchets acheminées annuellement vers les sites d’enfouissement au Canada, on trouverait pour 1 milliard $ de ressources qui mériteraient d’être recyclées.

C’est le calcul qui sous-tend la nouvelle Stratégie pour un Ontario sans déchets du ministre Glen Murray, baptisée Vers une économie circulaire parce qu’on cherche à réutiliser, recycler, composter et réintégrer à l’économie une proportion croissante de nos déchets.

Glen Murray
Glen Murray

Le gouvernement libéral veut notamment:

• exiger que les producteurs assument l’entière responsabilité de la gestion environnementale et financière de leurs produits et emballages, notamment pour les petits électroménagers, outils électriques, piles, ampoules, tubes fluorescents, meubles, matelas, moquettes, vêtements et autres textiles;

• réduire le volume de déchets alimentaires et organiques envoyés dans les sites d’enfouissement;

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• exiger que les secteurs industriel, commercial et institutionnel détournent des sites d’enfouissement une plus grande partie des déchets qu’ils produisent;

• interdire l’élimination de certains matériaux (déchets alimentaires, contenants de boissons, carton ondulé, ampoules et tubes fluorescents), et inciter leur réutilisation et recyclage;

• améliorer la surveillance dans le secteur de la gestion des déchets, notamment en exigeant des rapports d’activités.

Selon le gouvernement, de tels efforts participeraient à la «lutte contre les changements climatiques», car les émissions de gaz à effet de serre (méthane, notamment) provenant des déchets de l’Ontario ont augmenté de 25% au cours du dernier quart de siècle, «proportionnellement à l’accroissement des déchets».

Ceux qui s’inquiètent de la météo du prochain siècle mentionnent que le secteur des déchets serait responsable d’environ 6% des émissions totales de gaz à effet de serre dans la province.

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Le recyclage serait également créateur d’emplois, le gouvernement estimant que pour chaque 1 000 tonnes de déchets réacheminés, 7 emplois sont créés, représentant plus de 700 000 $ en PIB.

Deux lois, l’une sur la récupération des ressources et l’économie circulaire, l’autre sur le réacheminement des déchets, sont entrées en vigueur le 30 novembre dernier, mais le gouvernement invitera sous peu la population à émettre des suggestions sur le contenu d’un éventuel plan visant à réduire les déchets alimentaires et organiques.

C’est «un plan d’action pour boucler la boucle», affirme le ministre de l’Environnement et de l’Action en matière de changement climatique. «En effectuant une transition vers une économie circulaire faible en carbone, l’Ontario a l’occasion de diriger un mouvement mondial vers un modèle plus durable apportant des avantages considérables sur les plans économique, social et environnemental.»

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