Chocolat, fleurs, bons sentiments. Mais aussi remises en question, inégalité dans les rôles, violence sexuelle, #MoiAussi. En 2018, la Fête des Mères a-t-elle encore un sens?
Selon les historiens, les premières traces d’une célébration de la maternité remontent à la Grèce antique, lors de cérémonies printanières à la gloire de Rhéa, la mère de tous les dieux. Petite pause de quelques milliers d’années, puis on voit apparaître le Mothering Sunday en plein carême, en Angleterre, au 15e siècle.
Trop fainéant pour écrire
À l’ère moderne, c’est au début du 20e, tant en France qu’aux États-Unis, qu’on voit renaître la Fête des Mères… en plein mois de Marie!
En France envahie, lors de la Deuxième Guerre mondiale, le discours récupérateur du général Pétain vante les femmes comme étant «les inspiratrices de notre civilisation chrétienne».
Du côté américain, celle qui est considérée comme la grande instigatrice de cette fête en 1908, l’activiste Anna Jarvis, est très critique, très tôt, face à ceux qui font des sous sur le dos des mères. «Une carte préremplie ne signifie rien», expliquait-elle. «Sinon que vous êtes trop fainéant pour écrire un mot à la femme qui a fait plus pour vous que quiconque au monde. Quant aux bonbons… vous offrez la boîte à votre mère, puis en mangez la majorité: un bien beau geste!»