Pas si indépendant que ça, selon le Bloc québécois et les Conservateurs, qui ont critiqué le choix de l’ex-gouverneur général David Johnston comme rapporteur spécial sur les allégations d’ingérence de la Chine dans la démocratie canadienne.
Après des semaines de dénégations et de contradictions, le premier ministre Justin Trudeau en a fait l’annonce par communiqué mercredi.
David Johnston devra déterminer, entre autres, si une enquête publique sur les ingérences étrangères lors des élections fédérales de 2019 et de 2012 est nécessaire.
Cette enquête est réclamée par le NPD, les Conservateurs et le Bloc québécois.
Gagner du temps?
Le gouvernement du Canada affirme qu’il suivra ses recommandations, «qui pourraient comprendre une enquête officielle, une révision judiciaire ou un autre processus d’examen indépendant, et les mettra en œuvre», peut-on lire dans le communiqué.
«Sans juger des états de service de M. Johnston, on ne peut que constater que Justin Trudeau s’entête à ne pas déclencher maintenant l’enquête publique et indépendante que tout le monde réclame», a fait savoir Yves-François Blanchet, chef du Bloc.