L’auteur renommé, Dany Laferrière, d’origine haïtienne, bien connu au Québec et ailleurs, est venu présenter son livre primé L’énigme du retour, lauréat du Prix Médicis 2009 à la Bibliothèque de Yorkville, jeudi soir 19 mai, dans le cadre des rencontres avec auteurs organisées par les Bibliothèques publiques de Toronto. L’oeuvre de Laferrière, sous la forme de poèmes en prose, reflète son retour en Haïti pour annoncer la mort de son père inconnu décédé à New York, à sa mère restée à Port-au-Prince et qui ne l’a jamais oublié depuis 50 ans.
Des funérailles sans cadavre, où l’auteur ramène l’esprit d’un père qu’il n’a jamais connu, auprès de son patelin d’origine, Barradères, au sud d’Haïti.
Une écriture extrême, maintenue à la pointe de l’émotion surgissante, face à l’insaisissable perte d’un être invisible. Laferrière a offert une brève conférence ponctuée de lectures d’extraits de son recueil, en compagnie du traducteur de son ouvrage, l’écrivain David Homel, devant l’auditoire admiratif.
Bien sûr, étant Québécoise d’origine, je connais Dany Laferrière, mais c’était la première fois que je le rencontrais face à face jeudi dernier. Il m’est apparu à l’image qu’il désire transmettre de lui-même: un homme sans conventions, seul à connaître sa véritable identité intérieure.
Car bien qu’il ait l’apparence d’un Haïtien, Laferrière dans l’âme, est-il Haïtien, Québécois, Français, Américain ou autre? Lui seul le sait… Peut-être est-il comme le personnage énigmatique de son livre? Un homme dont les valeurs oscillent constamment, entre le Nord et le Sud…