Le français a brillé par sa quasi-absence au congrès libéral à Ottawa les 4, 5 et 6 mai. Le parti a aussi raté l’occasion de «dégager de grands thèmes», et cela malgré les efforts décuplés des forces libérales.
L’esprit de famille, «l’enthousiasme» et «l’énergie» ont été le crédo des ministres lors des trois jours du congrès libéral. Empêtré dans plusieurs scandales, dont l’ingérence chinoise qui occupe le devant de la scène politique depuis février, le parti de Justin Trudeau avait besoin d’air frais.
C’est pourquoi, dès la toute première discussion entre les ministres François-Philippe Champagne, Chrystia Freeland, Mary Ng et Jonathan Wilkinson, le champ lexical de l’enthousiasme a été surdéveloppé.
Les discussions, tables rondes et autres discours qui ont suivi les deux autres jours de rencontre se voulaient tout aussi vitaminés.
Peu de place pour le français
Entre tous ces discours motivants pour leurs troupes venues des quatre coins du Canada, les ministres et autres intervenants en ont pour la plupart oublié leur français, Notamment pendant la discussion entre l’ex-premier ministre Jean Chrétien et le ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne – un des moments clés du congrès.