Croisières sur le Saint-Laurent: découvrir le seigneur bleu de notre coin de continent

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Publié 07/09/2010 par Charles-Antoine Rouyer

Aller voir les baleines depuis la ville de Québec? C’est possible depuis cet été avec une nouvelle croisière d’une journée Québec-Charlevoix. À l’arrivée, le navire croise au large de Tadoussac pour observer les baleines. Et en prime, une nuit au Manoir Richelieu, avec buffets compris le soir et le lendemain matin, pour un forfait des Croisières AML qui vise à renouer avec la tradition des «bateaux blancs». Cette nouveauté prolonge la classique croisière Montréal-Québec, la veille, permettant un forfait complet Montréal-Québec-Charlevoix de deux jours.

Lors de la croisière Québec-Charlevoix, l’observation des baleines et la nuit au Manoir sont la cerise sur le gâteau, car la navigation depuis la Vieille Capitale vaut à elle seule le coup, tant les paysages du bas du fleuve sont aussi superbes que variés.

Cette, ou ces deux croisières permettent ainsi de découvrir ce fleuve majestueux (trop souvent ignoré depuis l’autoroute, voire maudit dans les embouteillages pour passer les ponts urbains): le Saint-Laurent, porte du continent pour les découvreurs de la Nouvelle-France et voie maritime nourricière, épine dorsale de tout un pays avant la voie ferrée.

Le voyageur descend ainsi le fleuve avec le courant et remonte aux sources de l’histoire du pays, en parcourant en sens inverse le trajet qu’empruntèrent les premiers explorateurs arrivés de l’Atlantique: les Cartier, Champlain et bien d’autres ensuite.

Au départ de Québec

L’intimité des abords de l’île d’Orléans, longée lentement au petit matin, fait vite place à la vaste étendue bleutée du golfe, qui s’élargit progressivement. (Le golfe débute officiellement à partir de Québec, où l’eau commence à devenir salée.)

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Une fois l’Isle-aux-Grues laissée à bâbord, la montagne des pentes de ski du Massif culmine à Petite-Rivière-Saint-François. Puis, au large de Baie-Saint-Paul, le passage entre l’Isle-aux-Coudres et Saint-Joseph-de-la-Rive interrompt la perspective sur le golfe.

Le ballet des deux adorables petits traversiers qui relient la tendre île à la terre ferme, occupe alors l’œil un temps.

Une fois le Cap-aux-Oies franchi, le Manoir Richelieu est annoncé. Vers midi, le «gardien du fleuve» est là, haut perché, coiffé de ses petites mansardes de cuivre verdi. Les passagers posent. Les appareils photo crépitent. La croisière passe. Quelques bélugas remontent à contre-courant.

À l’approche de Tadoussac, la fébrilité monte quand un zodiac jaune approche à vive allure, contourne le Cavalier Maxime et vient ensuite le longer de très près.

Rien à voir ici avec une intervention de Greenpeace contre les harpons de baleiniers. Au contraire: une guide naturaliste d’AML saute depuis sa petite embarcation gonflable dans le gros navire blanc, pour commenter au micro l’observation des baleines, pendant près d’une heure trente.

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Baleines au large de Tadoussac

Le pont avant, le pont supérieur et les bastingages sont alors noirs de monde. Le résultat sera particulièrement fructueux lors de la croisière du 21 juillet dernier, avec notamment quatre rorquals communs (soit le plus gros cétacé après la baleine bleue).

Ensuite, une rapide incursion dans le fjord du Saguenay permet d’admirer la cascade du Caribou, de très près pour certains, le calme, la profondeur des eaux du fjord et la dextérité du capitaine permettant d’approcher la poupe du navire à quelques centimètres de la paroi rocheuse.

Une fois à terre, un transfert par autobus de moins d’une heure ramène les passagers vers La Malbaie, au Fairmont Manoir Richelieu (construit jadis pour accueillir les passagers des dits bateaux blancs), pour une nuit digne des croisières d’antan.

Le Manoir Richelieu

Au cœur d’un domaine boisé, dominant le fleuve sur un petit piton rocheux, l’hôtel est un véritable petit centre de villégiature: piscine extérieure de 20 mètres traitée au sel; sentiers de randonnées, dont certains descendent au pied de la falaise vers une plage de galets et d’autres grimpent au sommet, pour une vue imprenable sur l’eau depuis la terrasse du vieux club house du golf; le soir un télescope numérique y permet même d’admirer les étoiles sans pollution lumineuse.

Sans oublier les intérieurs cossus de l’hôtel, qui rappellent le faste d’antan. Au matin, la terrasse permettra de déjeuner en admirant le seigneur bleu de ce bout de continent: le Saint-Laurent, un ami presque intime à présent.

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Infos: Québec-Charlevoix, tous les jeudis jusqu’au 22 sept. et le 11 oct. (349$ avec retour en autobus à Québec.) Montréal-Charlevoix (599$), départ le mercredi avec nuits au Château Frontenac/Manoir Richelieu et retour en autobus à Montréal depuis La Malbaie; possibilité retour en autobus à Québec (d’où prendre l’avion vers Toronto, vol non inclus dans le forfait).

Montréal-Québec uniquement avec nuit au Château Frontenac et retour en train à Montréal, 299$), www.croisieresaml.com ou 866-856-6668. Où dormir à Montréal avant d’embarquer: à deux pas des quais, le nouvel hôtel boutique, Le petit hôtel (petithotelmontreal.com).

Ch.-A. Rouyer était l’invité des Croisières AML ,www.croisieresaml.com de Tourisme Québec www.bonjourquebec.com et de Porter Airlines (vols vers Montréal et Québec, ). www.flyporter.com
Photos et vidéos supplémentaires
: www.carouyer.com .

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