Crise des opioïdes: la province revisite sa stratégie

Mais pas jusqu'à déclarer l'état d'urgence

Le ministre ontarien de la Santé, le Dr Eric Hoskins.
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Publié 29/08/2017 par l-express.ca

Le gouvernement provincial fournit un secours aux personnes touchées par la crise des opioïdes, notamment en ajoutant davantage d’intervenants de première ligne, en élargissant l’approvisionnement en naloxone, et en créant de nouvelles cliniques de traitement des dépendances.

Le Dr Eric Hoskins, ministre de la Santé et des Soins de longue durée, était en compagnie du Dr David Williams, médecin hygiéniste en chef de l’Ontario, à l’Hôpital St. Michael de Toronto, ce mardi 29 août, pour confirmer que la province investira plus 280 millions $ au cours des prochaines années en vue d’améliorer la stratégie ontarienne pour prévenir la dépendance et les surdoses aux opioïdes.

Les personnes aux prises avec des dépendances aux opioïdes (antidouleur) ont notamment besoin d’un accès rapide aux cliniques de soins des dépendances pour recevoir un traitement immédiat et continu de sevrage, ainsi que du counselling et d’autres soutiens en santé mentale.

Depuis un an, «les effets dévastateurs de la consommation et de la surdose d’opioïdes ont atteint chaque collectivité de la province, et toutes les tranches de la société», reconnaît le ministre. Mais «les solutions à court terme sont insuffisantes», indique le médecin hygiéniste en chef.

Lundi, plus de 100 médecins, infirmières, travailleurs de rue et universitaires ont signé une pétition pressant le gouvernement de l’Ontario de déclarer l’état d’urgence. La première ministre Kathleen Wynne a dit ne pas avoir l’intention d’aller jusque là pour le moment.

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Selon le gouvernement, les programmes d’échange de seringues et les sites d’injection supervisés ont fait leurs preuves et méritent d’être élargis pour aider les personnes accrocs aux opioïdes – une demande explicite de la pétition. Le Centre de toxicomanie et de santé mentale et les équipes de santé familiale sont également mis à contribution.

De son côté, le Ontario College of Family Physicians tâchera de mieux encadrer les fournisseurs de soins de santé par rapport à la prescription appropriée des opioïdes pour la gestion de la douleur et au traitement des patients aux prises avec une dépendance.

On veut aussi améliorer la collecte de données et la surveillance pour soutenir les activités d’intervention précoce.

«Le traitement des dépendances n’est pas un service à guichet unique», explique le Dr Douglas Sinclair, médecin hygiéniste en chef à St. Michael. «C’est une combinaison de soutien médical, pharmaceutique et psychosocial approprié pour tous les patients.»

En 2016, environ deux personnes par jour seraient mortes d’une surdose d’opioïdes, et il faudra reviser ce chiffre à la hausse pour 2017 selon des intervenants sur le terrain. Des opioïdes ont été prescrits à environ un Ontarien sur sept l’an dernier. Les volumes ont toutefois baissé grâce à l’utilisation de médicaments à action plus lente comme les timbres, selon le Réseau de recherche sur les politiques ontariennes en matière de médicaments.

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