Notre réaction à la pandémie reflète notre manque de préparation à ce type de crise sanitaire. «C’est une leçon d’humilité. On savait que ça allait arriver, mais pas quand. Nous n’avons pas écouté les leçons de l’épisode du SRAS», relève la directrice du Centre d’études asiatiques et professeur au Département d’histoire de l’Université de Montréal, Laurence Monnais.
Elle se félicite toutefois de ce qu’elle voit avec les points de presse quotidiens des gouvernements, mais elle pense qu’on a oublié ce qu’est vraiment la santé publique. «Il n’y a pas assez d’éducation. Tout le monde devrait savoir comment se laver adéquatement les mains, et se servir des distributeurs mis à disposition dans les lieux publics», ajoute-t-elle.
Cette historienne de la santé et spécialiste de l’Asie pense justement que l’on devrait s’inspirer de ce qui se fait en Asie, où le respect de la communauté et les règles d’hygiènes généralisées permettent de prévenir les infections pour soi et pour les autres. Incluant les masques.
Selon elle, il faut mettre plus de budget dans l’éducation à la santé publique.
Piqûre de rappel
C’est un avis que partage Marie-Pascale Pomey, professeure titulaire à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.