Coupe du monde: l’Espagne sur le toit du monde

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Publié 13/07/2010 par Guillaume Garcia

L’Espagne devient le huitième pays à soulever la coupe du monde de football. Pour leur première participation, les Ibères n’ont pas manqué leur coup. Ils ramènent chez eux le Saint Graal, laissant les Oranjes savourer l’amère défaite, leur troisième en finale de la Coupe du monde.

Le stade a explosé à la 116e minute de jeu, quand Andres Iniesta s’est une nouvelle fois mué en sauveur de la nation (cf Barcelona-Chelsea en 2009). Le lutin espagnol a victorieusement repris de volée une passe de Cesc Fabregas pour envoyer tout un pays au paradis sans escale!

Un match âpre et engagé

Les premières minutes de cette 19e finale de Coupe du monde laissaient présager un match avec beaucoup d’occasions, mais il n’en fut rien. Les Hollandais et les Espagnols ont enchaîné les fautes, parfois à la limite du raisonnable, mais l’arbitre ne bronchait pas et laissait jouer.

La principale conséquence de cette séance de boucherie a été une pluie de cartons jaunes, quatorze au final et un rouge dans les prolongations pour Heitinga, après une énième faute du défenseur central hollandais.

La première mi-temps a commencé sur les chapeaux de roues avec une tête du latéral Sergio Ramos, bien enlevée sur sa ligne par le gardien Sketelenburg; David Villa, meilleur buteur espagnol du mondial, a ensuite vu sa frappe mourir dans le petit filet avant que le match ne se ferme complètement et devienne un champ de bataille.

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Après avoir mis plusieurs cartons jaunes en début de partie, l’arbitre anglais Howard Webb a semblé ne plus savoir quoi faire pour calmer le jeu. S’il donnait un second carton jaune, il renvoyait un joueur au vestiaire et donnait un avantage aux adversaires. La fin de la première période a donc été une suite de fautes souvent méchantes qui donnaient lieu à des coups francs tous mal tirés par les deux équipes.

Les deux formations rentraient aux vestiaires bredouilles, sans avoir la moindre idée de comment gagner ce fichu match.

La seconde mi-temps a vu le jeu s’ouvrir un peu avec plusieurs occasions de chaque côté. Les Espagnols gardaient bien le ballon, mais ne parvenaient pas à bouger le bloc Oranje qui est resté très solide toute la partie.

Excès de zèle ou manque de confiance, les joueurs de la Roja semblaient ne pas vouloir tirer et multipliaient les passes à la limite de l’inutile devant les cages adverses.

Le tournant

Chacun leur tour, Ramos, Robben (par deux fois) et Fabregas rataient l’immanquable avec pour Ramos, une tête au-dessus de la transversale alors que personne ne défendait sur lui, pour Arjen Robben un joli face à face foiré de la plus belle des manières qui soit (très bel arrêt de Casillas quand même) et le même pour Cesc Fabregas qui tape en plein sur le gardien hollandais à bout portant. Oui une finale peut tétaniser les jambes, mais bon, quand on sait le talent de ces joueurs, on se dit qu’ils ont vraiment vendangé leurs opportunités.

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Tout le monde se dirige lentement vers les prolongations

Les occasions se font rares malgré quelques espaces bien exploités par les Espagnols qui semblent un ton au-dessus dans ce début de prolongations. À la 109e minute, suite à un beau mouvement, Iniesta part dans le dos de Heitinga qui lui accroche légèrement le maillot. Iniesta en rajoute un peu, deuxième carton jaune pour le défenseur central Hollandais, rouge, dehors… C’est vrai qu’Iniesta se laisse bien tomber, mais les Hollandais n’auraient jamais dû terminer le match à 11.

Quelques minutes plus tard, le nain-volant Jesus Navas (qui a remplacé le jeune Pedro) joue au funambule sur la ligne de touche, repique dans l’axe, petit une-deux, une talonnade au passage et voilà la balle remontée.

Ce qui suit est passé sur toutes les chaînes de télé. Centre mal repoussé par la défense, Fabregas s’arrache et prend le ballon qu’il glisse magnifiquement à Iniesta à l’entrée de la surface de réparation.

Un génie se trouve toujours au bon endroit au bon moment. Contrôle, reprise de volée, but. La messe est dite, les Oranjes sont abasourdis et n’y croient même plus. Il reste quatre minutes qui ne changeront pas l’histoire.

Jamais deux sans trois, les Hollandais se vautrent une fois de plus en finale, sur le plus petit des scores. Ils auraient pu gagner, ils ont perdu.

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Satanée histoire qui se répète et proverbe débile, mais la vérité est là, peut-être ne gagneront-ils jamais de Coupe du monde…

L’Espagne est en liesse, la Hollande en deuil et finalement on trouve des partisans de l’Espagne dans les rues de Toronto. Ils montent sur un streetcar, ils sont contents, c’est beau. Pendant ce temps là, Sara Carbonero, journaliste sportive et petite-amie du gardien espagnol Iker Casillas, tente une entrevue avec son «meilleur gardien du tournoi» de copain et se fait embrasser devant les caméras du monde entier. La classe!

L’équipementier de l’équipe d’Espagne avait tout prévu. La photo de la victoire se fait avec des maillots floqués de l’étoile qui signifie champions du monde. Le jeu sera de dénicher sur Ebay les maillots hollandais avec l’étoile, qui ne sortiront jamais dans le commerce!

Les Allemands encore troisièmes

Sinon on pourra toujours penser aux Allemands qui auraient mérité d’être en finale vu le jeu léché qu’ils avaient proposé depuis le début de ce tournoi. Ils terminent troisième, comme en 2006. Mais troisième en foot ne veut rien dire, comme deuxième d’ailleurs.

Ils ont battu l’Uruguay 3-2 au terme d’une rencontre très agréable à regarder. Vous pouvez être sûrs qu’ils reviendront et le prochain Euro en 2012 devrait leur donner une belle chance de prouver aux yeux du monde entier que les attentes placées en eux sont bien fondées.

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Viva España première finale, première victoire, doublé Euro – Coupe du monde… Vous pouvez aller vous reposer tranquille maintenant.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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