Coup de coeur à Harbourfront jeudi: ça va swinguer!

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Publié 11/11/2008 par Guillaume Garcia

En tournée de présentation de leur troisième album, Tradarnac, le groupe Swing est de passage à Toronto le jeudi 13 novembre en tant que Coup de coeur francophone. Mélangeant les styles musicaux, Swing rencontre le succès auprès des communautés francophones mais également anglophones. S’ils ont trouvé leur identité musicale entre les sons traditionnels et le hip-hop, le groupe nous propose avec Tradarnac un disque plus pop que les précédents mais continuent leur «arnaque de la musique traditionnelle»!

Tradarnac, Kezako? On pourrait penser en premier lieu au mélange de trad et de tabernac… il n’en est rien. Il s’agit en réalité du mélange entre traditionnel (trad) et arnaque. «Depuis dix ans qu’on existe, les gens pensent qu’on arnaque la musique traditionnelle, cet album est notre plus grosse arnaque!», s’amuse Michel Blénac, le chanteur du groupe Swing.

Passionné de musique hip-hop, Michel puise ses influences chez des formations comme les Beastie Boys ou Run DMC. Rajoutez à cela quelques pincées de Prince ou de Michael Jackson et vous aurez un petit aperçu des goûts de Michel Blénac. Il a tout d’abord tenté sa chance dans le mouvement hip-hop mais cette expérience s’est conclue par de «dures critiques», comme le précise Michel. Il décide alors de créer quelque chose de nouveau: «Je ne suis pas Américain, même si j’ai grandi avec leur musique, il fallait que je trouve mon identité. Je suis francophone, mes grands-parents jouaient du violon, j’ai cherché à jumeler ça avec le hip-hop pour inventer un style.» Mais ne crée pas un style musical qui veut. Il s’agit de fournir un travail acharné de recherche de soi, de ses goûts et surtout de ce qui existe déjà. «J’ai pensé à faire la musique que j’aime, mais pour trouver ce qui n’avait pas été fait, j’ai dû consommer beaucoup de musique, j’ai finalement trouvé l’idée de mixer le folklore traditionnel et la musique plus techno», explique le leader de Swing.

Les explorations musicales du groupe Swing l’a mené à la découverte d’autres groupes jouant le même style de musique, mais comme le précise Michel Blénac: «Nous ne savions pas que cela existait quand nous avons commencé en 99». Aujourd’hui accompagné de Jean-Philippe Goulet au violon, le chanteur de Swing décrit l’évolution musicale du groupe, qui s’éloigne quelque peu de leur son d’origine et prévient: «Les fans vont être surpris, le dernier album est vraiment plus pop.»

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Jeudi 13 novembre, sur la scène de la salle Brigantine au Centre Harbourfront, le groupe Swing donnera donc un nouveau concert à Toronto, les deux francophones, Michel est né à Ottawa et Jean-Philippe à Rimouski, ayant pris l’habitude de se donner en concert dans la Ville-Reine. «On joue de plus en plus régulièrement à Toronto, beaucoup plus qu’à nos débuts. Ce n’est pas tous les mois mais plutôt une fois tous les trois mois», ajoute le chanteur de Swing. Ils débarqueront à Toronto forts d’une notoriété particulière de la part du public anglophone née d’un malentendu sur une de leur dernières chansons «One Day», qui décrit les stéréotypes du Canada supposé bilingue. «Les médias anglophones nous ont fait passé pour des «english haters». La chanson, à prendre au second degré, a fait la Une du National Post et du Citizen d’Ottawa. Swing compte bien stopper la polémique et défend le caractère ironique et sarcastique de la chanson.

Cette petite mésaventure ne devrait pas trop coûter au groupe, et il y a fort à parier que le public sera au rendez-vous jeudi prochain.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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