La nouvelle selon laquelle le taux de décès du coronavirus de Wuhan serait maintenant de 3,4% – soit plus élevé que celui de la grippe espagnole de 1918 – en a pris plus d’un par surprise… jusqu’à ce qu’on comprenne qu’il s’agit plutôt d’un problème de communication.
Statistique abstraite
Le 3 mars dernier, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanon Ghebreyesus, dévoilait en conférence de presse un taux de décès pour la première fois endossé par l’OMS.
Les estimations qui avaient circulé jusque-là — de 1 à 2% — émanaient chaque fois d’études préliminaires, portant sur les patients hospitalisés en Chine pendant les premières semaines de l’épidémie.
L’annonce de l’OMS n’avait pas pour but de lancer un signal d’alarme comme quoi ce virus, SARS-CoV-2, qui provoque le Covid-19, était plus mortel que prévu. Cela se voulait un bilan purement statistique des cas connus à travers le monde en date du 3 mars: 3112 morts sur 90 869 cas confirmés (80 300 en Chine), soit 3,4%.
Symptômes bénins
Or, comme il a maintes fois été répété depuis deux mois, le «nombre de cas confirmés» est en-dessous de la réalité.