La panique face à une épidémie fait de bonnes images à la télé. Mais la complaisance est, en réalité, davantage répandue, et peut faire davantage de dommages.
C’est l’opinion qu’émet le psychologue israélien Ido Erev, spécialiste des sciences du comportement. Il rappelle, études à l’appui, que seule une minorité de gens panique ou même «réagit de façon excessive» devant une crise: de 10 à 30%, tout dépendant de la situation, continuent de «surestimer le risque».
Un pourcentage qui est peut-être plus élevé au début, mais qui se tasse rapidement, explique-t-il dans une entrevue au New York Times. «Tout le monde tend à sur-réagir au début.
De plus en plus de risques
Mais ensuite, un peu d’expérience renverse ce sentiment chez la plupart des gens et ils commencent à croire que ‘ça ne m’arrivera pas’».»
Ce qui peut, du coup, devenir encore plus dangereux que la panique initiale. «Les gens vont s’auto-isoler pour un temps et ensuite, quand rien ne va s’être passé, vont commencer à s’organiser des sorties, prenant plus de risques qu’ils ne l’avaient prévu.»