Il n’est pas rare d’entendre le verbe convenir, au passé composé, conjugué avec l’auxiliaire «avoir». Mais quelle ne fut pas ma surprise, l’autre jour, d’entendre quelqu’un m’expliquer que le verbe devait être conjugué avec l’auxiliaire «être».
Ça méritait une recherche, parce qu’un doute tenace venait de s’installer confortablement dans ma tête…
Les exemples d’utilisation de convenir avec l’auxiliaire «avoir» sont nombreux et fréquents. La question est de savoir s’ils sont fautifs.
Des dirigeants d’entreprises concurrentes diront probablement: «Nous avons convenu de nous revoir dans deux mois pour discuter d’un partenariat.» Une femme en instance de divorce pourrait dire: «Mon ex et moi, on a convenu d’expliquer ensemble la situation aux enfants.»
Nous sommes convenus
De tels exemples sont tellement fréquents qu’il devient étonnant de se faire corriger. Et qu’apparemment il faudrait plutôt dire: «Nous sommes convenus de nous revoir…» et «Mon ex et moi, on est convenu d’expliquer…»