Le Théâtre français de Toronto (TfT) ne néglige pas son public jeune. Du 20 au 24 novembre prochain, il lui offre en première torontoise le Conte de la lune de Philippe Soldevila.
Perché sur l’estrade, un homme raconte l’enfance de son père espagnol, sortie de l’oubli grâce à un journal intime retrouvé. À 10 ans, ce père était un petit garçon blessé: les geôles de Franco lui avaient volé son père. Devenu grand, ce petit garçon rêveur s’installera en Amérique.
Puisant dans les nouvelles de l’écrivain espagnol Pere Calders et dans sa propre histoire familiale, le metteur en scène Philippe Soldevila a créé une pièce drôle, touchante mais qui aborde aussi des sujets plus durs: la mort d’un père, la répression politique…
Fils d’immigrant espagnol, né à Québec en 1962, Philippe Soldevila est préoccupé par la notion d’identité, une identité double que partagent sûrement de nombreux Franco-Ontariens. Mais ce qui le touche le plus, et qui apparaît dans la pièce, est la question du lien filial: «Qu’est ce qu’un héritage? Qu’est-ce que l’on garde de nos parents? Qu’est ce qu’il en reste?»