Commissaire à la vie privée: deux «J’aime» sur trois pour Facebook

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Publié 04/04/2012 par Michael Oliveira (La Presse Canadienne)

à 15h54 HAE, le 4 avril 2012.

TORONTO – Facebook devrait mettre les bouchées doubles pour rendre plus conviviaux ses nouveaux services, et pour prévoir les éventuels irritants à la vie privée avant que les internautes s’en plaignent, a soutenu la Commissaire à la protection de la vie privée du Canada.

Jennifer Stoddart a dévoilé mercredi le résultat de trois enquêtes de son bureau sur les plaintes reçues à propos de Facebook, dont une affaire qui a été jugée fondée.

Comparativement aux premières évaluations menées il y a quelques années, Facebook semble se soucier davantage de la protection de la vie privée, notamment en fournissant des informations plus claires à ses membres sur la gestion de leurs données personnelles, a écrit Mme Stoddart dans un communiqué.

Elle poursuit toutefois en déplorant que Facebook n’ait pas anticipé les inquiétudes des Internautes — largement répandues — concernant la vie privée après avoir lancé son application «suggestion d’ami».

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La plainte était basée sur le fait que Facebook utilisait, sans consentement, le carnet d’adresses courriels d’individus. En recevant une invitation à ouvrir un compte, trois plaignants ont remarqué que le courriel incluait une liste de leurs «amis» déjà actifs sur le site Web. Ils se sont alors demandés comment Facebook avait pu faire le lien entre eux et ces personnes, de véritables amis dans la vie de tous les jours.

Rien ne permet de conclure que Facebook ait eu accès illégalement à ces carnets d’adresses, mais le site a bien violé la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques. Facebook n’a pas obtenu au préalable le consentement des non-inscrits pour utiliser leur courriel, pas plus qu’il n’offrait d’option facilement repérable pour fermer un compte, indique-t-on dans le rapport.

L’affaire n’est pas considérée comme close puisque le site Web doit toujours remédier à ces problèmes.

Les deux autres enquêtes du bureau de Mme Stoddart ont conclu que les plaintes n’étaient pas fondées.

L’une des plaintes concernait la possible collecte d’informations et son échange, en lien avec les renvois de Facebook, qui permet aux usagers «d’aimer» ou de «recommander» des pages tirées de partout sur la Toile. L’enquête a conclu que ces liens ne partageaient pas les informations personnelles avec d’autres sites Web, et a donné raison à Facebook, qui affirmait que les usagers offraient un «consentement implicite» à la collecte de certaines informations techniques en s’inscrivant sur leur site Web.

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La troisième plaignante avait soutenu que Facebook exigeait trop d’informations personnelles lors de la création et de l’utilisation d’un compte. On lui avait demandé un numéro de téléphone portable dans le but de vérifier son identité, mais elle a dû refuser, ne possédant pas de cellulaire. La commissaire Stoddart a indiqué que la demande d’informations de Facebook était légitime, pour des raisons de sécurité. Elle a aussi souligné que d’autres options étaient offertes à l’usager pour authentifier son identité.

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