Vêtue d’une robe noire, une petite fille attend sagement la venue de son père, en vain. Placée en orphelinat, avec sa sœur, Gabrielle Chanel n’est pas encore celle dont on se rappelle par le prénom Coco. Le film Coco avant Chanel retrace l’ascension sociale d’une femme de principes, refusant les conventions de la Belle Époque.
Toute belle réussite se mérite et doit donc commencer par des périodes difficiles pour le héros. Coco avant Chanel est un film très classique de ce côté là. Le soir, la jeune fille, orpheline, chante avec sa sœur, dans des «beuglants», sorte de cabarets pour soldats éméchés. Le jour, elle travaille comme apprentie couturière dans l’arrière-boutique d’un petit tailleur de province. Rien de très folichon.
C’est parfait, sa vie ne pourrait être plus banale. Chanel commence enfin à coller aux pré-requis d’une future icône. La jeune fille est dotée d’une ambition et d’intelligence remarquables. Son leitmotiv: s’en sortir à tout prix.
Elle fait la connaissance d’Étienne Balsan (Benoît Poelvoorde) un riche bourgeois qui tentera de lui faire décrocher une place dans un cabaret plus prestigieux. Sans succès. Aucune issue ne semble se profiler pour l’héroïne.
Après qu’Étienne ait terminé son service militaire, il s’en retourne chez lui, près de Paris, en laissant derrière lui une Coco (le surnom depuis l’enfance, de Gabrielle) qui perd tout espoir d’une carrière de chanteuse.