Les vins sont plus ou moins rouges selon les cépages qui les ont vus naître. Bien que la vinification soit un processus naturel, la chimie y est aussi pour quelque chose.
Il y a un certain nombre de constituants d’origine phénolique qui se ressemblent : les anthocyanes et les tanins. Lors de dégustations ou de visites de chais, on parle de tanins du vin, de tanins ronds, de tanins astringents. C’est la traduction d’une sensation gustative.
Les anthocyanes représentent tous les pigments rouges des plantes dans la nature. Les anthocyanes du raisin sont les mêmes molécules que dans les pétunias, les roses. On retrouve ces deux types de constituants en pharmacie puisque les extraits d’anthocyanes servent à préserver l’hypertension. Quand ces composants se retrouvent dans les tanins, ils facilitent la circulation sanguine, ils évitent des problèmes de varices, etc. On peut définir ces substances comme responsable de l’astringence et de la couleur.
La grande différence entre les vins blancs et les vins rouges est la présence dans le raisin de ces molécules d’anthocyanes localisées principalement dans la pellicule.
Ces anthocyanes sont extraites lors de la vinification. On sait qu’au cours de cette opération, il y a des remontages plus ou moins intenses au début et à la fin des fermentations selon l’humeur du vinificateur ou du raisin. Le remontage consiste à faire écouler du moût en fermentation afin de le remonter en haut de la cuve. Il sera alors en contact avec le chapeau — les matières solides qui remontent à la surface pendant la fermentation — et il y aura extraction des composés phénoliques.