Il s’est écoulé à peine un an entre le premier clonage réussi de singes, et le premier clonage réussi de singes génétiquement modifiés. Où en sera-t-on dans un an?
Contrairement à ce que certains ont pu comprendre de la dernière nouvelle en provenance de l’Institut de neuroscience de Shanghaï, c’est bel et bien un macaque dont on avait modifié un gène — pour qu’il développe des troubles de son horloge biologique — qui a été cloné en cinq exemplaires.
Des centaines d’essais manqués
C’était il y a un an qu’on avait plutôt annoncé, au même Institut, avoir franchi l’étape des tout premiers singes clonés, et ce, après des centaines d’essais manqués (la technologie dite de transfert du noyau d’une cellule somatique, utilisée pour cloner la brebis Dolly en 1997, s’était avérée beaucoup plus difficile que prévu sur des singes).
Mais à présent que ce double obstacle est franchi, les chercheurs affichent clairement leurs ambitions: tester des médicaments sur des singes clonés à partir d’un individu dont on aurait spécifiquement modifié un gène pour le rendre porteur d’une maladie.
Maladies du cerveau
Les maladies du cerveau sont les plus souvent citées. Et bien qu’il s’agisse là de l’essence de la recherche médicale sur des souris depuis des décennies, la question éthique a surgi à la seconde même où a été annoncée la percée de Shanghaï.