Par leur accessibilité et la grande variété des moyens de communication, les nouvelles technologies de l’information «facilitent et accentuent la production, la distribution et l’échange de fichiers contenant de la pornographie juvénile». Voilà ce que Patrice Corriveau et Francis Fortin affirment d’entrée de jeu dans leur essai intitulé Cyberpédophiles et autres agresseurs virtuels.
Après cinq années de recherche dans les locaux et sous la supervision d’officiers du Module de cybersurveillance et de vigie de la Sûreté du Québec, les deux auteurs ont publié leurs conclusions, d’abord en abordant le lien qui unit le visionnement de matériaux mettant en scène des enfants et les abus sexuels sur ces derniers.
Or, il s’avère que la très grande majorité des agressions est commise par des personnes de l’entourage de l’enfant et non par des inconnus qui se terrent dans le cyberespace. En deuxième lieu, les chercheurs tracent un bref historique de l’évolution des nouvelles technologies et de l’impact qu’elles ont eu sur la production et la diffusion de la pornographie juvénile.
«Tout d’abord, la dissémination rapide et anonyme de ce type de contenu a permis de simplifier ces pratiques illicites. Cela a ensuite encouragé la création et/ou le maintien de groupes déviants qui agissent (…) en tant que communautés d’amateurs.»
On note aussi que cela a renforcé la croyance selon laquelle la pratique sexuelle entre adulte et enfant se fait avec le consentement de ce dernier puisque des images le montre souvent souriant.