C’est du 1er au 10 novembre prochains, au cinéma Carlton, que se tiendra l’édition «Grand Public» 2024 du festival torontois Cinéfranco. Pour faire le point sur ce cru et ce que nous pourrons y découvrir, nous nous sommes entretenus avec Marcelle Lean, la fondatrice et programmatrice principale, qui nous a dévoilé ses inspirations pour la sélection des films.
Alors Marcelle, à quoi pouvons-nous nous attendre cette année?
Au vu de l’évolution du monde en ce début de 21e siècle, nous avons pensé que placer Cinéfranco 2024 sous le thème de la «singularité» pourrait être une bonne manière d’affirmer notre pertinence ainsi que la singularité propre du festival.
La singularité peut avoir de très différentes expressions: l’étrangeté, l’unicité, l’inhabituel. Sans avoir beaucoup recherché, mais certainement pour plusieurs raisons, j’ai constaté que cette notion de singularité, et la volonté de l’afficher, de la justifier, se retrouve un peu dans des films historiques.
Le frère Marie-Victorin
On trouve donc dans la programmation de cette année plusieurs films d’époque comme Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles, de Lyne Charlebois, qui raconte l’histoire vraie d’une relation entre le frère Marie-Victorin – notre premier botaniste – et son assistante dans la première moitié du 20e siècle. Relation où l’attraction physique est forte, mais les deux ne veulent pas entamer la relation.
On y trouve une exploration d’identité, de la notion de sexualité au Québec à cette époque, et de l’appréciation des choses de la nature et de la vie humaine pour deux individus très différents.