Le 25 septembre, le monde musical célèbre le 100e anniversaire de naissance de Dimitri Chostakovitch, ce compositeur russe que l’on a qualifié d’un «des plus grands génies de la musique du XXe siècle» ou même de «Beethoven du XXe siècle».
Dimitri est né à Saint-Pétersbourg et, dès l’âge de 9 ans, sa mère, une pianiste professionnelle, lui donne des leçons de piano. En 1919, il est admis au conservatoire de Petrograd (Saint-Pétersbourg), où il étudie le piano et la composition.
En 1926, à 20 ans, il compose sa première symphonie, dont Nicolaï Malko, chef de l’orchestre symphonique de Petrograd, dit qu’il a «trouvé une nouvelle page de l’histoire de la musique». Reprise dans le monde entier, elle met immédiatement le jeune compositeur sur la scène internationale et lui vaut l’appui de Toscanini, le grand chef italien, qui lui assurera toujours un soutien sans faille.
En 1927, le gouvernement soviétique lui commande une deuxième symphonie, pour commémorer le 10e anniversaire de la Révolution d’octobre. La même année, il obtient la mention «honorable» au concours Chopin à Varsovie. Il crée ensuite des partitions de musique de film et de ballet, ainsi que Le Nez, un opéra d’après l’une des Nouvelles de Saint-Pétersbourg de Gogol.
En 1930, Chostakovitch entreprend son opéra, Lady Macbeth du district de Mzensk, d’après l’œuvre de N. Leskov, romancier et nouvelliste russe, qui sera créé à Leningrad (nouveau nom de Petrograd depuis 1924) en janvier 1934, et de nombreuses représentations seront données jusqu’en 1936, lorsque la Pravda critique férocement l’opéra dans un article intitulé «Le chaos au lieu de la musique». Les représentations sont alors arrêtées, Chostakovitch étant présenté comme un «ennemi du peuple».