CHOQ FM dit au revoir à sa directrice générale

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 04/12/2012 par Guillaume Garcia

Arrivée en octobre 2006 à la tête de CHOQ FM, Tonia Mori a fortement contribué, avec l’aide du conseil d’administration, à redresser la situation financière de la radio communautaire, pour faire la fierté des francophones torontois. Elle quitte son emploi pour s’en retourner à Montréal, non sans émotions, et laisse la radio entre de bonnes mains. À la communauté de continuer sur cette belle lancée.

Lorsqu’elle arrive en 2006, la radio est au bord de la faillite. Elle se souvient, on lui dit alors «si tu arrives à faire quelque chose on sauve la radio, sinon on ferme». Après un renouvellement du conseil d’administration, Tonia Mori, forte de ses connaissances en management et en finance, s’attelle à redresser la barre.

Former une nouvelle équipe

«Au niveau financier, j’ai rapidement vu qu’il y avait un potentiel. Les membres ont convoqué une AGA extraordinaire en 2007 et en 2008 on est parti avec une nouvelle équipe. Je continuais le projet, mais le stress était enlevé», explique Tonia Mori, jointe au téléphone vendredi dernier.

«La clé au niveau de la gouvernance, ça a été de donner de la formation aux membres du C.A., pour expliquer ce qu’était leur rôle», souligne Tonia Mori, qui tient chaudement à remercier toute l’équipe d’administration pour le soutien sans faille démontré tout au long de son mandat.

Au bord des larmes, tout comme plusieurs membres du C.A., lors de l’assemblée générale qui s’est tenue mercredi 28 novembre au 130 rue Carlton, Tonia aura marqué de son empreinte le changement de cap de la radio communautaire francophone torontoise.

Publicité

Pour changer l’image souillée de la radio, elle initiera le lancement de Grandtoronto.ca avant de s’occuper du problème technique récurrent de la radio, l’émetteur.

Alors qu’une solution semble émerger, qui serait de déplacer plus au sud l’antenne, le CRTC libère la fréquence utilisée par l’Université Ryerson, le 88,1. Tonia jette toutes ses forces dans la bataille, obtient l’appui de nombreux francophones, d’institutions et d’artistes, dont Cindy Doire et Damien Robitaille, mais cela ne suffit pas. Le CRTC donne la fréquence à une radio privée.

Des bons souvenirs

Pas d’amertume chez Tonia, qui a vaillamment combattu, mais de la déception. «Je savais que la bataille allait être difficile. La décision n’est pas basée sur la réalité», indique-t-elle.

Si la radio a fait appel de cette décision, elle se retourne maintenant vers la première solution, qui est de déplacer l’émetteur. «On va faire des tests et si c’est concluant, tout sera prêt en mai 2013», avance Tonia Mori. De ses années à la tête de Choq FM, Tonia retiendra aussi la belle aventure humaine, avec les bénévoles.

«Avec l’organisation des soirées CHOQ FM, on avait réussi à créer quelque chose. Il y avait toujours la gang de CHOQ. On a créé une équipe avec les bénévoles et ça, ça a été génial. On a eu jusque 90 bénévoles.»

Publicité

Depuis 2006, la dette astronomique accumulée par la radio communautaire est passée de 592 888 $ à
41 533 $.

La bonne gestion de Tonia y est pour beaucoup et le conseil d’administration a tenu à souligner ces chiffres lors de l’AGA.

Tonia Mori quitte CHOQ sur une bonne note. Sur la dernière année, 19 bénévoles, 11 administrateurs, neuf stagiaires et un animateur-directeur de la programmation ont fait en sorte que 2548 heures d’animation locale ont été offertes aux Torontois, avec 13 000 heures de bénévolat.

CHOQ FM, c’est également plusieurs projets spéciaux, comme Voyez-y, qui, sur la protection de la vie privée, qui revient pour une deuxième édition, ou encore French Touch, une campagne publicitaire visant au développement de la demande culturelle.

Pour finir, CHOQ continue son projet sur la maltraitance des aînés.

Publicité

Après avoir redressé la barre de manière extraordinaire, Tonia Mori part le cœur en paix et continuera de conseiller le C.A. de temps en temps. Pour la prochaine direction, le défi est grand, la barre est placée haute.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur