La citation que vous pouvez lire en première page du journal – «Gare aux cœurs qui se dévorent à distance» d’Andrée Lacelle – a été tirée du Dictionnaire des citations littéraires de l’Ontario français depuis 1960 (DICLOF). Elle figure parmi 3 360 citations extraites de 760 ouvrages écrits par 230 auteures et auteurs. Une telle moisson est rendue possible grâce au travail soigné et méticuleux de Mariel O’Neill-Karch et Pierre Karch.
Ce dictionnaire est une version revue et augmentée d’un ouvrage paru en 1996. Le nouveau DICLOF inclut 30 auteurs de plus et recense 330 titres additionnels. La première édition présentait 2 000 citations; la seconde en a retranché 360 et a ajouté 1 700 nouvelles citations. Les 3 360 citations du nouveau DICLOF sont réparties sous 1 200 rubriques telles que Amour, Enfant, Langue, Mort, Ottawa, Toronto, Sudbury, etc.
Le point de départ du dictionnaire est 1960, mais on ne précise pas l’année d’arrêt. Pierre Karch m’a précisé que le manuscrit a été remis aux Éditions L’Interligne au début de l’été 2005. «C’est dire que nous n’avons retenu aucun livre de 2005 ou de 2006.»
Quand la première édition du DICLOF a paru, j’étais le directeur des Éditions L’Interligne. J’avais donc hâte de voir la nouvelle version, d’examiner sa facture matérielle et de découvrir les nombreuses additions. Comme je suis critique littéraire, je n’ai pas pu m’empêcher de scruter «pointilleusement» la bibliographie des 760 titres.
J’ai évidemment découvert que certains ouvrages brillaient par leur absence. Et cela demeure tout à fait normal, pour deux raisons. D’abord, parce que les auteurs ont «volontairement omis de (leur) corpus les essais qui ne portent pas sur la littérature, les thèses, les ouvrages techniques, scientifiques ou journalistiques, la littérature jeunesse, les contes folkloriques et les légendes, les livres scolaires et les anthologies…». Ensuite parce qu’il n’était pas question pour Mariel O’Neill-Karch et Pierre Karch de retenir TOUS les titres (l’Avant-propos est clair –là-dessus).