Ils étaient sept artistes autochtones qui demandaient que leur travail soit reconnu à juste titre. Et ils ont fait bouger les choses.
À l’occasion de la Journée nationale des peuples autochtones (21 juin), Francopresse a discuté du legs du regroupement Professional Native Indian Artists Inc., dit «Groupe autochtone des sept», avec trois conservateurs autochtones qui œuvrent dans des musées bien en vue au Canada.
Selon l’Encyclopédie canadienne, c’est plutôt le nom «Groupe indien des sept» qui a été popularisé par le journaliste Gary Scherbain dans un article paru dans le quotidien Winnipeg Free Press peu après la création du PNIAI. Nous décidons ici d’utiliser «Groupe autochtone des sept» afin de respecter la convention contemporaine.
Un groupe artistique et politique
Leur histoire a déjà fait l’objet de nombreux articles. Au début des années 1970, à Winnipeg, Daphne Odjig exposait avec Alex Janvier et Jackson Beardy. Le groupe discutait beaucoup aussi avec l’artiste américain Joseph Sànchez.
Outre leur art, ils avaient matière à discussion. Ne se sentant jamais reconnus comme des artistes contemporains à part entière, exclus des musées et des galeries d’art, relégués à l’anthropologie ou à l’ethnographie, ils se sentaient toujours marginalisés par leurs origines et leurs frustrations sont devenues un moteur.