Le poisson n’est généralement pas la bestiole à laquelle on pense quand on mesure la taille des cerveaux. Et pourtant, il semblerait que la taille relative des cerveaux des truites grossisse lorsque leur environnement devient plus compliqué.
En d’autres termes, le cerveau du poisson grossit lorsqu’il est obligé de réfléchir davantage.
Plus gros cerveau des poissons en liberté
C’est en tout cas la formule qu’utilise le biologiste Frédéric Laberge, de l’Université Guelph, en Ontario, pour résumer les deux recherches de son équipe, l’une sur la truite grise dans deux lacs de l’Ontario et l’autre sur la truite arc-en-ciel, toutes deux parues en juin.
On parle ici de «taille relative», c’est-à-dire la proportion de la taille de l’animal occupée par le cerveau.
L’étude sur la truite arc-en-ciel a ceci de particulier qu’elle porte sur des poissons qui s’étaient échappés d’un élevage. Après sept mois à nager dans le lac voisin, ces truites avaient développé un cerveau de taille relative 15% plus gros que leurs congénères demeurées dans la pisciculture.