«This is the forest primeval. The murmuring pines and the hemlocks, bearded with moss…» C’est avec ces mots que s’ouvrent le célèbre poème Évangéline, a Tale of Acadie de l’auteur américain Henry Wadsworth Longfellow, paru en 1847.
C’est dans le cadre enchanteur bucolique de cette «forêt primitive», remplie de «sapins qui murmurent» et de «pruches revêtues de mousse», à Grand-Pré, que débute le récit tragique d’Évangéline et de son fiancé Gabriel.
L’histoire raconte la longue quête d’Évangéline à travers l’Amérique naissante pour retrouver son fiancé, Gabriel, dont elle fut séparée lors de la Déportation. Elle retrouvera son amour sur son lit de mort, bien des années plus tard.
Si l’Américain Longfellow a créé le personnage d’Évangéline, c’est le sculpteur québécois Henri Hébert qui l’a immortalisée par sa statue érigée, il y a maintenant 100 ans, sur le lieu historique national de Grand-Pré, à une heure de route d’Halifax, inscrit depuis 2012 au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Une statuette en terre cuite
Henri Hébert a créé la sculpture d’après une statuette en terre cuite intitulée L’Acadie, conçue par son père, Louis-Philippe Hébert. Tous deux étaient considérés comme les meilleurs du Canada à leur époque pour ce genre d’ouvrage. La statuette est aujourd’hui à la galerie d’art de l’Université Acadia, à Wolfville.