Caramel, comédie dramatique franco-libanaise qui a fait le tour du monde, présentée aux festivals de Cannes et de Toronto, sera en salle vendredi 22 février au Cumberland. On y savoure le quotidien des quartiers de Beyrouth à travers les vies ordinaires de cinq femmes tourmentées.
Neuf jours après la fin du tournage de Caramel en 2006 à Beyrouth, la guerre éclatait et ravageait une nouvelle fois le pays.
La tonalité du film, intimiste, parfois drôle, souvent émouvante et toujours juste, contraste complètement avec le ton des canons qui quelques instants après le clap de fin, on l’imagine devant l’écran noir du générique, assombrit et embrasa le Liban.
Sachant cela, le magnifique film de Nadine Labaki prend une autre dimension, celle de témoin de la vie quotidienne d’une ville où se brassent les gens, les générations, les cultures et les sentiments. S’y entrechoquent naturellement les religions comme s’y croisent les regards, simplement, avec complicité, rires et passions.
Loin de toute considération politique, on est au plus proche des femmes et des hommes qui font battre le cœur de Beyrouth, au niveau de la rue qu’on entend vrombir et s’animer.