Le conflit qui sévit entre la Russie et l’Ukraine est en passe de redéfinir les approches et les stratégies de défense des pays membres de l’OTAN, de l’avis de nombreux experts. Le Canada et les États-Unis devraient porter un regard nouveau sur la protection de leurs frontières en Arctique.
Le Conseil de l’Arctique choqué
Le Canada s’est joint à ses alliés circumpolaires jeudi dernier dans une déclaration conjointe pour se retirer de toutes les prochaines réunions du Conseil de l’Arctique.
«Le Canada, le Royaume du Danemark, les États-Unis, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède condamnent l’invasion non provoquée de l’Ukraine par la Russie et soulignent les graves obstacles à la coopération internationale, y compris dans l’Arctique, que soulèvent les actions de la Russie.»
Les pays membres du Conseil accusent aussi la Russie de violation des «principes fondamentaux de souveraineté et d’intégrité territoriale fondés sur le droit international».
Le Conseil de l’Arctique présidé par la Russie
Stéphane Roussel, professeur titulaire à l’École nationale d’administration publique (ÉNAP), craint une «paralysie du Conseil de l’Arctique» qui est présidé par la Russie jusqu’en 2023.