Ça bouge chez les Libéraux ontariens

Le chef intérimaire libéral John Fraser et sa nouvelle députée Amanda Simard.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 17/01/2020 par François Bergeron

Sondage favorable, acquisition de la députée Amanda Simard, plateformes franco-ontariennes chez au moins deux des six candidats au leadership: ça bouge cette semaine chez les Libéraux ontariens.

Se relevant de sa cuisante défaite de juin 2018, le Parti libéral de l’Ontario – qui ne comptait plus que cinq représentants à l’Assemblée législative depuis les départs de Nathalie Des Rosiers et Marie-France Lalonde – arrive en tête d’un récent sondage Pollara avec 33% des intentions de vote, contre 29% pour les Conservateurs au pouvoir, 27% à l’opposition officielle néo-démocrate et 9% pour les Verts et leur unique député.

Amanda Simard

Jeudi, le chef intérimaire John Fraser a accueilli dans le camp libéral la députée indépendante de Glengarry–Prescott–Russell Amanda Simard, qui avait quitté le parti de Doug Ford l’an dernier après les reculs infligés aux Franco-Ontariens.

«Ceux qui me connaissent le savent: j’ai toujours été fiscalement responsable et socialement progressiste, au centre, pragmatique», a expliqué Amanda Simard.

Amanda Simard

Elle dit avoir pris son temps (un an) parce que «ce n’était pas une décision à prendre à la légère. La conclusion est claire: c’est le Parti libéral de l’Ontario qui partage mes valeurs et qui respecte et comprend réellement les gens de chez nous, nos particularités, nos défis et nos besoins.»

Publicité

«Amanda a été une ardente défenseure de la communauté francophone», a mentionné M. Fraser. Des Libéraux de l’Est ontarien, comme l’ex-député Jean-Marc Lalonde, ont toutefois indiqué aux médias qu’ils souhaitaient tenir une assemblée d’investiture dans leur circonscription lors des prochaines élections générales.

Course au leadership

Mme Simard rejoint les Libéraux en pleine course au leadership. Six candidats sont en lice en vue du vote du 7 mars, et deux d’entre eux, Kate Graham et Mitzie Hunter, ont dévoilé récemment leur programme franco-ontarien.

Kate Graham

Kate Graham, une universitaire de London, candidate défaite en 2018, prône «de meilleurs services en français et une collaboration plus étroite avec la communauté francophone».

Sa stratégie comprend «la modernisation de la Loi sur les services en français, l’élargissement de l’accès aux soins de santé en français, le triplement du Programme d’appui à la francophonie ontarienne et la création de nouvelles places en garderie agréées pour répondre aux besoins croissants des familles franco-ontariennes».

Elle propose aussi de rétablir le poste de commissaire aux services en français comme «mandataire indépendant de l’Assemblée législative» (la nouvelle commissaire Kelly Burke est ombudsman adjointe). Elle appuie aussi l’Université de l’Ontario français (UOF), dont le financement, coupé en novembre 2018, a été restauré en septembre 2019 grâce à la participation du gouvernement fédéral.

Publicité

Promouvoir le bilinguisme

L’ex-ministre de l’Éducation Mitzie Hunter, toujours députée de Scarborough-Guildwood, s’engage à «améliorer le bilinguisme de la province» et restaurerait elle aussi l’indépendance du commissariat aux services en français. Elle manifeste aussi son appui à l’UOF ainsi qu’à TFO.

Mitzie Hunter

Mme Hunter propose d’«améliorer l’accès aux services et programmes en français», de «construire de nouvelles infrastructures qui soutiennent des communautés francophones fortes, y compris des écoles et des centres culturels», de «financer les médias francophones ainsi que les organismes œuvrant dans l’art et la culture», et de «s’assurer que les espaces provinciaux comme les parcs et les espaces de loisirs soient bilingues».

Parmi les autres candidats, l’avocate d’Ottawa Brenda Hollingsworth serait la seule qui soit bilingue, bien qu’on ne trouve qu’un article en français dans son site web.

Brenda Hollingsworth

Mitzie Hunter, Kate Graham et l’ex-ministre et ex-député de Vaughan Steven Del Duca ont des sites web bilingues, contrairement à l’ex-ministre Michael Coteau, réélu député de Don Valley Est en 2018, et à l’éducateur Alvin Tadjo, qui avait été candidat à Oakville-Burlington Nord.

Des débats des six candidats libéraux sont prévus le 30 janvier à Sudbury, le 1er février à Markham, le 19 sur les ondes de TVO, et le 24 au théâtre Isabel Bader à Toronto.

Les six candidats à la direction du Parti libéral de l’Ontario, en vue du scrutin du 7 mars.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur