«Chaque culture a sa mythologie, et on vit toujours dans une ère mythologique». La preuve: encore tout récemment, un nouveau pape était élu au Vatican; un certain 11 septembre 2001, des gens ont lancé des avions contre des édifices au nom d’Allah; chaque jour, sur la place publique, des citoyens revendiquent ceci ou cela au nom de principes qu’ils disent inspirés de Dieu.
«Les dieux, les anges, les saints et les démons sont donc bien vivants parmi nous», comme ces héros, athlètes ou artistes qui ont leurs légions d’admirateurs. Les lutins, aussi, se retrouvent sous toutes les latitudes, incarnant nos angoisses ou nos travers, tout comme les dragons qui représentent l’adversité qu’il faut détruire, contourner ou dompter.
C’est ce qu’a fait valoir mardi dernier, à la tribune du Club canadien de Toronto, le seul «loupgaroulogue» québécois, Bryan Perro, mieux connu comme étant l’auteur de la série de romans à succès Amos Daragon et, cette année, président du jury du Prix des lecteurs Radio-Canada.
Loup-garou, vampires et zombies
Bryan Perro revendique le titre de «loupgaroulogue» parce qu’il a fait sa thèse de maîtrise sur les légendes du loup-garou, qu’on continue de retrouver dans notre littérature et notre cinéma, comme d’ailleurs les vampires et les zombies.
L’écrivain et conférencier compare un incident de rage au volant à la transformation d’un homme en loup-garou un soir de pleine lune. Il soutient aussi que le système capitaliste tient du vampirisme, certains privilégiés buvant le sang des autres pour vivre éternellement. Et il compare les campeurs des mouvements Occupy à des zombies, victimes du capitalisme qui reviennent le tourmenter…